Les campagnes de fouilles sur le site l’abbaye de Grandselve.

Les fouilles.

Les fouilles de 1969.

A toute époque de nombreux vestiges furent récupérés sur le sol de l’abbaye. En 1900, le chanoine Pottier, Président de la Société Archéologique de Tarn-et-Garonne, présenta au cours d’une séance, des carreaux de terre cuite vernissée du XIIIème siècle, ramenés par les labours sur l’emplacement de l’église de Grandselve, et fit remarquer que des fouilles pourraient être fructueuses. Le chanoine Pottier donna suite à ce projet puisqu’en 1903, il entreprit de fouiller lui-même le site de l’abbaye. Il n’y trouva que quelques carrelages, quelques fûts de colonnes, et une brique portant une inscription dont le contenu n’a pas été publié. Il fallut attendre août 1969 pour que Grandselve refasse parler d’elle. C’est en effet à cette époque que le propriétaire des lieux découvrit une portion de carrelage en place en creusant avec un bulldozer.

Les fouilles de 1990.

Poursuivie de 1970 à 1974, la fouille permit de dégager une assez vaste surface de pavement, de l’attribuer au sanctuaire de l’église; de repérer le chevet plat de l’édifice; de retrouver de nombreux éléments architecturaux (clef de voûte, chapiteaux, vitraux, rose rayonnante); mais aussi de mettre en évidence la très forte récupération des matériaux. L’étude du sanctuaire ne fut poursuivie qu’en 1990 par la fouille du croisillon sud du transept où l’âme d’un pilier fut mise en évidence. De nombreux carreaux sont toujours en place.

Les fouilles de 2008.

Le rachat du site abbatial en 2005 par la Communauté de Communes Pays de Garonne et Gascogne, fut le point de départ de trouvailles inespérées. La prospection géophysique du site en 2007, suivie en 2008 de dix sondages archéologiques permirent : de préciser l’implantation et les dimensions des principaux bâtiments (église, cloître, salle capitulaire, sacristie, hôtellerie, collecteur des eaux usées), de vérifier la bonne conservation des tranchées de fondation, des détails architecturaux (contreforts, pilastres,…) et des niveaux de circulation, de découvrir de nombreux éléments lapidaires (clef de vôute, fragment de rosace, chapiteau, fenêtre à meneaux) permettant une documentation et une reconstitution fiable des élévations évanouies.